Beauté divine ! Crénom de dieu.
Entre la feuille de Lukas Cranach et le niqab, une différence de taille mais pas de nature.
La feuille et le niqab ont pour fonction de souligner la beauté du corps féminin dans un seul et même but, en démultiplier les effets. (C'est en quelque sorte un hommage que l'homme rend à la femme qui lui a toujours été supérieure, même s'il faut regretter l'emploi pervers que font de cette beauté toutes les religions: à gauche la culpabilisation, à droite l'asservissement).
La feuille et le niqab ont pour fonction de souligner la beauté du corps féminin dans un seul et même but, en démultiplier les effets. (C'est en quelque sorte un hommage que l'homme rend à la femme qui lui a toujours été supérieure, même s'il faut regretter l'emploi pervers que font de cette beauté toutes les religions: à gauche la culpabilisation, à droite l'asservissement).
Comme pour la recette du pâté d’alouette (*), il n'y a que deux ingrédients, ici le corps et le cache. Suivant le maître queux qui est au piano, les proportions peuvent néanmoins varier. Pour Cranach, c'est 99 et 1%, pour l'autre, c'est exactement l'inverse. Les deux recettes sont excellentes. Comme toutes les formules intermédiaires d'ailleurs.
(* Rappel des ingrédients de la fameuse recette: Un cheval, une alouette )
La beauté d’une chose est une qualité qui traditionnellement s’apprécie avec les yeux. La beauté est affaire de lumière et d’oeil. Elle est une qualité maçonnique comme l’a souligné notre frère orateur dans sa dernière planche. Elle est présente dans le temple, symbolisée à la fois par l’orient où se trouve l’œil et d’où nous vient la lumière, et par l’un des trois piliers qui en porte le nom à l’ouverture des travaux. Mais puisque nous ne sommes pas à la GLNF, qu’est-ce que dieu vient faire dans ce titre?
« Toutes les religions sont des délires de l’humanité ».
La sentence n’est pas de moi et j’ai oublié mes sources, cela lui donne donc plus de valeur et plus de force. L’histoire de l’homme depuis son origine en témoigne à chaque instant. Ces délires, d’abord individuels, deviennent rapidement collectifs pour peu qu’un membre du groupe, plus futé que les autres se charge de l’orchestration de la chose pour son propre compte afin d’exister, ou de prendre l’ascendant sur ces pairs et le pouvoir en même temps. A moins que ce ne soit pour le compte de coquins encore plus futés que lui et qui tirent les ficelles pour en retirer des bénéfices exorbitants, et quand c’est le cas, peu importent les moyens. Je ne citerai pas de nom pour ne faire de peine à personne. Mais vous imaginez bien que je pourrais facilement parler de l’inquisition ou montrer le lien automatique qui existe entre l’agitation du spectre de la mort devant les foules pour créer une peur panique avec la présentation d’une issue heureuse pour tous ceux qui auront été gentils, et l’augmentation du nombre des adeptes.
Dans ce registre, l’invention du purgatoire dans la religion catholique est diabolique, puisqu’elle permet de faire chanter subtilement les plus naïfs du troupeau, lesquels en constituent d’ailleurs la très grande majorité. L’invention des indulgences dans cette même secte est d’une autre nature, c’est une escroquerie matérielle qui a fonctionné pour remplir les caisses des gourous. Mais elle est si grosse que je ne peux plaindre ceux qui ont craché au bassinet. Ils sont indéfendables. En effet se réfugier dans une religion pour supprimer l’angoisse de la mort et obtempérer à toutes les injonctions que cette religion émet est à mon sens, plus affaire de manque de courage que de manque d’intelligence. Toutefois je ne me fais aucune illusion sur moi-même, je dis cela ici et maintenant, car je suis en bonne santé et bien entouré. Seul dans mes derniers instants, je rejoindrai peut-être le troupeau. Mais ce n’est pas parce que peut-être on aura une ultime faiblesse qu’il faille passer sa vie à ramper. Ce serait peu maçonnique.
« La Beauté Divine ».
Revenons à ces délires individuels ou collectifs. Ils ne produisent heureusement pas que de la servitude pour gagner un paradis ou des atrocités comme on en voit régulièrement à la télé qui relate le quotidien du Moyen-Orient ou d’ailleurs dans le monde. Ils peuvent aussi, bien souvent, créer du beau. C’est ce que j’appellerai de La Beauté Divine.
Ainsi qui pourrait prétendre qu’une icône orthodoxe, une statue de madone catholique, une cathédrale chrétienne, ne sont pas belles ?
Qui pourrait prétendre qu’un chant grégorien n’est pas beau, surtout lorsqu’il est rehaussé furtivement par la voix d’un castrat ?
Qu’y a-t-il de plus beau qu’une femme, musulmane ou non, que l’on imagine aisément à poil sous son niqab impeccable, d’un noir intense, tiré à quatre épingles, et ne laissant apparaître que les deux yeux noisette d’un regard profond ? Sans cette coutume tant décriée parce que mal comprise, produite par la spiritualité d'un groupe humain, ce chef-d’œuvre de beauté n’existerait pas. Pour l'apprécier pleinement, il est impératif à mes yeux de déconnecter spiritualité et transcendance (au sens métaphysique du terme). En effet dans la pratique la transcendance pollue la spiritualité. La spiritualité, pour être digne de ce nom, doit être purement et exclusivement d'ordre esthétique. Le Grand Robert nous rappelle à ce sujet que l'Esthétique est la « Science du sentiment » et plus spécialement pour ce qui nous occupe « science du beau dans la nature et dans l’art».
Qui osera dire qu’un flacon de Shalimar de Guerlain, surtout lorsqu’il est ouvert, n’est pas beau. Il est un régal pour l’œil qui se rince et pour le nez qui hume. C’est de la pure beauté divine car le flacon et son contenu ont tous deux été longuement élaborés dans des délires d’amateurs éclairés devenus des orfèvres dans leur spécialité.
Ce dernier exemple cité met en évidence que la beauté peut solliciter d’autres sens que la vue, et même tous les sens à la fois. C’est alors pour moi le pied. La beauté divine est une création des délires qui dans un premier temps masse le fond de l’œil et rapidement provoque un ravissement de tout l’être pouvant conduire à l’extase.
La beauté a donc besoin de la complicité d’un tiers pour exister. C’est dans le plaisir qu’elle procure que la beauté réside. Sans admirateur, sans jouisseur, sans voyeur, il n’y a pas de beauté, ni divine ni autre.
Puisque le plaisir induit l’existence de quelque chose de beau qui en est son origine, il me faut évoquer les plaisirs intellectuels résultant de la beauté d’une action ou d’un geste. Les vies de mère Térésa et de sœur Emmanuelle ne sont faites que de beaux gestes, de belles actions. La religion n’est pas loin, même si au fond d’elle-même et dans ses rares moments de lucidité, mère Térésa ne croyait pas en Dieu, et si soeur Emmanuelle a fait l'éloge de la masturbation. Les délires sont bien là, et le résultat est beau, il confine même au sublime. Cette beauté n’a d’égale que celle qui se rencontre à l’état brut dans la nature: les couchers de soleil, une coulée de lave incandescente, les fleurs comme la grande berce du Caucase qui a inspiré Gallé, les frères Daum, Lalique et Majorelle de l’école de Nancy avec son art nouveau, ou Alfons Mucha, notre frère célèbre par son graphisme inspiré des formes envoûtantes de cette fleur diabolique qui s’épanouit dans les affiches renommées de Sarah Bernhardt.
Autres beauté naturelle insurpassable, l’oiseau de paradis ou d’ailleurs d’ailleurs, comme l’ara, pas Catherine la chanteuse (quoique?), mais le perroquet coloré habitué de nos mots croisés………
Je pourrais poursuivre comme cela longtemps, la nature n’est faite que de beauté, mais avant de conclure je souhaite faire un cas particulier d’une pure merveille , je veux parler du Pâté Lorrain, le vrai, celui qui est confectionné avec amour et délectation, suivant la recette de chez nous, c'est-à-dire avec de la pâte feuilletée au beurre, de la viande en morceaux, moitié porc moitié veau, marinée quelques heures dans un vin sec, le gris de Vic sur Seille, avec ce qu’il faut d’épices et de sel, ni trop ni trop peu, sortant du four doré à point, pas brûlé mais brûlant, les quatre coins du rectangle de pâte cuite relevés fièrement, comme en érection sous l’effet de la chaleur intense, la cheminée centrale ménagée dans la pâte du couvercle sur le dessus au centre dégageant son fumet incomparable. Qui n’a pas un jour dégusté ce chef-d’œuvre culinaire ne connaît rien du plaisir divin qui toujours doit accompagner la beauté divine. Et s’il ne se ressaisit pas rapidement en allant du côté de Sarrebourg se procurer ce chef d’œuvre éphémère, il risque de mourir sans avoir vécu, ce qui serait un comble.
(Pour éviter cette issue regrettable, consulter: La recette du bon pâté lorrain ).
Pour conclure, la beauté divine est pour moi ce qui provoque à la fois un ravissement de tous les sens et celui de l’esprit. Pour le rationaliste que je suis, il n’y a pas de logique à chercher là dedans, il n’y a que du plaisir sain (s a i n) et du bonheur, et s’il faut le devoir aux religions, et bien soit. Je me permettrai donc pour une fois, et je ne récidiverai pas, de crier haut et fort : « vivent les religions et leurs dieux, et à bas notre GADLU, crénom de dieu ! »
J’ai dit avec un énorme plaisir le 23.10.2007.
Stephane Jourdan
J'ai beaucoup aimé
Ouf, je suis rassuré. Depuis que Facebook censure les "cochonneries", je tends le dos pour mes productions.
Merci, les encouragements sont les bienvenus, surtout de la part des "Experts du Knol" comme toi.
Un moment je me suis demandé, qui pouvait bien s'intéresser à ce que je ponds. Réflexion faite, peut-être qu'un jour quelqu'un sera content de découvrir comment c'était "en ce temps-là".
Cordialement.
Merci de vos compliments, mais je ne suis pas plus un expert de knol que vous
Au sujet de Knol, je me démotive un peu, comme tout le monde, mais bon j'arrive encore à écrire un peu, comme aujourd'hui. C'est très ennuyeux quand même que les nouveaux knols ne soient pas répertoriés... il ne reste qu'à espérer que Google finira par retrouver de l'intérêt dans cette plateforme, qui a donné tant de plaisir à ses acteurs.. et j'espère à ses lecteurs
Je ne sais pas très bien comment Google Knol fonctionne. Pour les répertoires, je suis les consignes en mentionnant moi-même mes knols dans les deux listes mises à disposition. Mais j'ai l'impression que je suis le seul à le faire ou presque.
Ce serait évidemment bien si ce travail était automatisé. Comment cela se passe-t-il pour les knols en Anglais? Qui fait le travail? Où faut-il intervenir pour faire avancer les choses?
Alors courage et persévérance. On en a vu d'autres. @+. Maurice.
Oui, mettre ses nouveaux knols dans les listes aide probablement un peu, mais bien qu'ils y soient, la recherche google ne ramène rien sur les miens ...(essayez des recherches sur vos knols anciens et sur les nouveaux, vous devriez voir la différence)
En anglais c'est pareil, tout est bloqué, personne ne répond aux SOS lancés sur différentes pages Knol ou autres
moi, j'ai proposé que quelqu'un pas trop loin de San Francisco aille les voir, mais personne ne semble prêter attention à mon idée (nulle ou trop bonne ?)
oui, courage et persévérance, c'est sûr, mais beaucoup de gens ont peur que Google annonce un jour la fin de l'expérience (en espérant ne pas perdre les texte à l'occasion)
sur la page d'accueil, avez vous remarqué les deux colonnes (knols les plus consultés et les plus commentés) qui ont disparues sans prévenir ? bon c'est pas une grosse perte elles pointaient toujours vers les mêmes....
en attendant, hardi
J'ai fait des essais. Recherches par GoogleKnol, recherche par IGoogle, mes knols sortent en bonne place. Mais je reconnais que ça n'a pas toujours été le cas.
Pour la sauvegarde des Knols perso, j'ai pris l'habitude de les transférer sur clé USB dès qu'ils me paraissent au point. Ça prend 30 secondes et je peux dormir tranquille. (Mais si GoogleKnol disparaissait, quoi en faire?)
Alors pensons à autre chose et continuons à "pondre". Je suis sûr que c'est utile, très utile, et en plus ça fait du bien.
Cordialement. Maurice