« À la gloire de rien du
tout, juste pour le plaisir »
(Résumé de trente-cinq années de réflexion maçonnique personnelle)
Planche mise au point à l’occasion de mon jubilé.
Écouter : « Orphée et Eurydice » (J’ai
perdu mon Eurydice) de Gluck, par Roberto Alagna (4’12)
Rassembler ce qui est épars pour
retrouver le sens véritable des mots de la langue originelle.
Puis abandonner les mots substitués
qui nous embrouillent l’esprit.
(Ou comment sortir d’un dialogue de sourds
en ouvrant à la fois les yeux et les oreilles).
La franc-maçonnerie a une méthode
et des outils. Elle les met au service d’un objectif pas forcément identifié
avec précision, mais que chaque frère personnalise pour son propre compte et
son plus grand profit.
-
La méthode :
« Rassembler ce qui est
épars » qu’on entendra au sens le plus large et qu’on appliquera à tous
les domaines de la pensée. En clair, tout ce qui a la même forme, la
même couleur, le même son, les mêmes consonnes dans son nom, où qu’il se situe
dans l’espace, le temps, les civilisations, l’histoire, les sciences, les arts,
les techniques, les contes et légendes, les traditions populaires,…... a
vraisemblablement quelque chose en commun. Ce point commun peut être qualifié
de « originel ».
Il nous enseigne quelque chose d’inaccessible par un autre moyen. Il revient au
chercheur de vérité de trouver quoi.
-
Les outils : « Les symboles » dans l’acception du mot
la plus ouverte qui soit et que je rappelle : «
figure ou image employée comme signe d’une autre chose » (D’après Littré).
Mais avant d’aller plus loin, il faut apporter tout de suite une précision
fondamentale. Un symbole n’a pas de signification propre, pas de sens attitré.
Par contre il a une fonction, celle d’interpeller celui qui le contemple.
Celui-ci est amené à lui attribuer le sens qui lui correspond le mieux, dans le
cadre et au niveau de sa vision du monde telle qu’elle résulte de ses
réflexions à l’instant T. On remarquera au passage, dans cette perspective, que
l’idée même d’un dictionnaire des symboles est une ineptie. Par ailleurs, nous
rappellerons ici, car c’est le moment, que si par « sacré », nous
entendons avec Mircea Eliade, « manifestation de l’invisible dans le visible »,
le
symbole devient l’outil idéal de l’intuition pour concevoir un paradigme du monde sensible, copie du monde intelligible,
c’est-à-dire une représentation cohérente de notre monde, pour ensuite appréhender
ce monde puis le comprendre. Mais encore faut-il qu’on ne nous impose pas d’y
glisser un quelconque principe, créateur ou non, aussi disgracieux et peu ragoûtant
qu’un cheveu sur la soupe. Si la nécessité d’y recourir se présentait un jour
pour donner plus de cohérence encore à cette vision du monde, il serait
toujours temps à ce moment-là, de l’inviter. Je le connais bien. Il se fait
appeler GADLU, et trop content de figurer sur la photo, il ne se
fera pas prier.
Pour la suite je présenterai à
titre d’exercice une application de la méthode, « rassembler ce qui est
épars », en m’aidant des outils, « les symboles au service de l’intuition », pour comprendre comment
fonctionne selon moi ma loge qui constitue mon monde pour le temps présent.
Cette partie très visuelle parle plus aux yeux qu’aux oreilles.
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Tentative d’explication du fonctionnement de la loge par
l’application du précepte de Claude Nicolas LEDOUX (1736-1806, Architecte,
Franc-maçon et Utopiste), selon lequel:
« Une œuvre
d’architecture pour être belle, confortable et pérenne, doit avoir les formes
de sa fonction ».
Pour mémoire je rappelle qu’une
première application de ce précepte avait montré qu’une cathédrale Notre-Dame représente tout
logiquement notre dame. (« Siège
renversé » par application de l’étymologie populaire au mot
« cathédrale » CT-DR).
(Rappel : Étymologie
populaire = regroupement instinctif des mots en familles supposées,
selon Jacqueline Picoche, agrégée de grammaire à l’université d’Amiens qui a
inventé le concept).
Une
cathédrale a les formes de sa fonction.
Écouter : « La Petite Eglise » par Jean Lumière, paroles de Charles Fallot et musique de Paul Delmet, 1902 ». (3’11’’)
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Pour comprendre la suite il faut
définir un concept supplémentaire, celui de « biomimétisme »
qui, volontairement ou non, a été mis en œuvre par nos anciens.
« Biomimétisme :
principe de construction permettant de tirer profit des propriétés essentielles
traduites dans les formes d’un système biologique, pour en récupérer les effets ».
Dans le cas précis de la Loge, le système biologique mimé
est un Utérus comme on va le voir.
« Avant donc que
d'écrire, apprenez à penser » disait Boileau dans son « Art poétique ».
La Franc-maçonnerie est « l’école du penser juste ». Et voilà ce que
trente-cinq années de réflexions maçonniques peuvent amener comme certitudes
qui éclairent mon monde. Mais qui génèrent un nombre équivalent de doutes,
lesquels me donnent l’envie, que dis-je, la rage de poursuivre mes recherches
pour comprendre ce qui restera toujours, quoi qu’on fasse, un mystère pour
l’humanité, tous sexes ou absence de sexe confondus :
Il en va ainsi depuis la nuit des
temps et pourtant une chanson d’étudiant me trotte en permanence dans la tête.
Elle me permet d’espérer qu’un jour je trouverai, et pourrait illustrer mon
propos.
Écouter : http://www.youtube.com/watch?v=gmwTa9qRq0o
et voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Die_Gedanken_sind_frei
Ci-dessous les paroles traduites en français :
« Die Gedanken sind
frei. » Chanson publiée à Berne en Suisse cinquante ans avant le Congrès Maçonnique
de Lausanne en 1875 qui n’en tint pas compte dans les deux premières phrases de
sa déclaration de principes. Les voici :
La
Franc-maçonnerie proclame, comme elle a proclamé dès son origine, l’existence
d’un principe créateur, sous le nom de Grand Architecte de l’Univers.
Elle n’impose aucune limite
à la recherche de la vérité, et c’est pour garantir à tous cette liberté
qu’elle exige de tous la tolérance. « Un du glabsch ! » (Comme on dit en Alsace.)
Pour les curieux, mille autres
réflexions et interrogations sont publiées sur : http://www.blogger.com/profile/13473395287451822932
Nostalgique mais
résolu, j’ai dit ...
le 21 décembre 6013, jour du
solstice d’hiver.
Maurice Rosart, éternel apprenti.
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